Les régions du monde en phase de post-transition démographique, telles que l’Europe, l’Amérique du Nord, certains pays asiatiques comme le Japon, présentent des fécondités basses depuis longtemps (1,54 enfants par femme en Allemagne, 1,36 au Japon), sous
le seuil de renouvellement des générations. Le solde naturel y est également faible, voire négatif, ce qui provoque un déclin démographique. Selon certaines études, la population italienne devrait passer de 61 millions à 30,5 millions en 2100.
Ces pays sont également particulièrement exposés au phénomène mondial du vieillissement. Approchant souvent déjà les 20% (et même près de 30% au Japon), le poids des plus de 65 ans pourrait encore grimper. S’ils représentaient 16% de la population
européenne en 2010, ils seront près de 27% en 2050. Ces perspectives induisent ou renforcent des défis de tout ordre, qu’ils soient socio-économiques (diminution des actifs, financement des retraites, des dépenses de santé et de la dépendance)
ou territoriaux (accentuation de la déprise rurale). Se pose alors la question du recul de l’âge de la retraite (qui sera relevé de 62 à 65 ans d’ici à 2030 à Singapour) ou du retour à l’emploi des retraités, mais aussi du recours à l’accueil
de migrants.