II. De moins en moins d’enfants, une vie de plus en plus longue
Ce ralentissement de la croissance s’explique par l’allongement de la vie d’une part, et par la baisse de la fécondité d’autre part. D’ici à 2050, la part des plus de 65 ans devrait passer de 9,3% à près de 16% de la population mondiale, grâce à
l’augmentation de l’espérance de vie. Celle-ci reste néanmoins inégale selon les régions du monde : un enfant qui naît aujourd’hui au Sierra Leone peut espérer vivre 50 ans, soit 43 ans de moins qu’un Suisse ou un Japonais. Ces écarts d’espérance
de vie peuvent aussi être considérables à l’échelle d’un pays, voire au sein d’une même ville (90 ans dans le quartier d’Oak Street Beach contre 62 ans dans celui de South Justine Street à Chicago).
Avec 2,4 enfants par femme en moyenne aujourd’hui dans le monde, soit deux fois moins qu’en 1950, la fécondité est également en diminution, même si elle reste élevée (plus de 3 enfants) dans certaines régions du monde. Se démarquant par
la persistance d’une fécondité très élevée (entre 4 et 7 enfants par femme en moyenne) en Afrique subsaharienne, la population africaine pourrait ainsi quadrupler d’ici à un siècle pour atteindre 4 milliards en 2100, faisant du
continent un nouveau foyer de peuplement concentrant un humain sur trois et cinq des dix pays les plus peuplés de la planète.